Bien qu’il existe une pluralité d’agricultures sur la terre ferme, l’évolution de la science a quand même favorisé l’adoption de nouvelles pratiques agricoles. L’une des plus répandues aujourd’hui est l’hydroponie. Même s’il faut avouer que cette pratique agricole hors-sol traine une réputation mitigée, elle étonne tout de même par son système de fonctionnement et ses multiples variantes. Que faut-il comprendre par « hydrophonie » ?

Hydrophonie : une petite note d’histoire

D’origine grecque, le terme hydrophonie est constitué de deux unités sémantiques majeures. Il s’agit de « hydro » qui signifie l’eau et de « ponos » qui veut dire travail. Le mot, en gros, peut donc être traduit par « travail de l’eau », « travail avec l’eau » ou encore « l’eau de travail ».

Pour l’histoire, il faut dire que ce terme a été pour la première fois le centre d’une préoccupation scientifique que dans les travaux du Dr Walter Gericke. En 1930 en effet, ce dernier produit le tout premier système hydrophonique commercial. Bien évidemment, bien que très peu développée dans le temps, cette forme d’agriculture existait déjà depuis les années 1920.

C’est en vérité au peuple de Titicaca et aux Aztèques que l’on doit les premières apparitions de cette culture hors-sol. Grâce aux radeaux faits de joncs et de roseaux recouverts d’une couche de limon appelés chinampa, ces derniers inaugurent sans le savoir, une forme autre d’agriculture. Aussi, il faut avouer que les jardins suspendus de Babylone n’ont pas manqué d’apporter leur pierre à l’édifice. Véritables œuvres d’art, ces édifices ont longtemps inspiré la modernisation progressive de la pratique de l’hydrophonie.

Hydrophonie : qu’est-ce que c’est ?

Encore connu sous le vocable « Culture hydrophonique », l’hydrophonie est une pratique agricole qui consiste à faire pousser des végétaux sur un support autre que la terre. À la terre est substitué un substrat neutre et complément inerte comme les billes d’argile, la laine de roche, la pouzzolane, etc. Raccordé par un système d’irrigation, ce substrat est continuellement alimenté en eau afin d’apporter les éléments nutritifs nécessaires à la plante.

Méthode agricole moderne ayant démontré son efficacité à bien d’occasions, l’agriculture hors-sol gagne de plus en plus en popularité. Autrefois reversée aux industries agroalimentaires, cette pratique est aujourd’hui accessible à beaucoup de particuliers. Cet engouement qu’elle provoque est sans doute justifié par ses multiples avantages.

D’abord, il faut dire que c’est une technique agricole qui autorise plusieurs cultures. Que ce soit des fleurs, des plantes ou tout autre légume, ce système vous offre la possibilité de cultiver de façon continue durant toute l’année. De plus, bien que vos plantes soient généralement cultivées dans un espace restreint, il n’est pas rare de procéder à une bonne et abondante récolte en fin de culture. Enfin, il faut avouer le système hydrophonique est nettement plus facile à entretenir qu’une culture faite en pleine terre.

L’hydrophonie emprunte deux techniques différentes. Si le cultivateur à la possibilité d’immerger les racines nues de la plante dans une solution nutritive, il peut tout aussi bien la planter dans un substrat inerte. Dans un cas comme dans l’autre, le végétal ne pourra se développer que si le système hydrophonique est adapté à ses besoins. En d’autres termes, la pratique d’une culture agricole de cette nature exige un minimum de connaissance et un équipement adéquat. Aussi, elle nécessite une attention particulière et un suivi rigoureux.

Quels sont les besoins de la culture hydrophonique ?

Vous l’aurez sans doute déjà deviné, l’hydrophonie est essentiellement dédiée à la culture en intérieur. Avant qu’elle soit donc rentable, il est important de s’assurer qu’elle ait accès à leurs besoins les plus élémentaires. Il s’agit de :

  • la lumière, naturelle ou artificielle ;
  • une température stable ;
  • une oxygénation convenable des racines ;
  • une hygrométrie suffisante ;
  • un apport suffisant en eaux, en sels minéraux et d’oligo-éléments.

Au-delà d’un simple principe, ces besoins définissent les conditions qui autorisent la pratique de l’agriculture hors-sol. Comme tout être vivant, le métabolisme des plantes leur permet en effet d’assimiler leur nourriture sous forme d’eau à travers leurs racines, et ce, grâce à l’énergie de la lumière. Ainsi, en absence de terre, le substrat sert de réservoir de sels. Il permet de contrôler ou de réajuster en cas de nécessité, les conditions de développement de la plante.

En clair, l'hydroponie est une technique de culture agricole atypique. Elle vise à faire pousser les plants sur une surface hors-sol. Pour parvenir à la réaliser correctement, il est impératif de respecter certaines conditions.