L’agroécologie est un thème de plus en plus évoqué dans les débats. Malgré cette considération qui lui est apportée, elle demeure très peu connue de la masse. Il s’agit d’une science et d’un ensemble de pratiques qui découle de la fusion de deux disciplines que sont : l’agronomie et l’écologie. Voici l'essentiel à retenir de l’agroécologie et de son importance pour les producteurs !

L’agroécologie, la tendance actuelle

Le terme agroécologie a été utilisé pour la première fois en 1928 par un agronome russe pour indiquer certaines techniques douces, appliquées aux cultures de rentes. Depuis ce temps, il a fortement évolué. Il représente de nos jours un ensemble de pratiques agricoles, un mouvement ou même une discipline scientifique.

L’agroécologie peut être définie comme l’application des principes et des méthodes visant à la mise en place d’un système agricole durable. Il s’agit plus précisément de favoriser une meilleure interaction entre l’homme et la nature, dans le but de maintenir et d’augmenter la productivité. Les produits agricoles issus de cette interaction sont prioritairement destinés à la souveraineté alimentaire du producteur et de sa congrégation.

De ce fait, le terme agroécologie ne désigne pas seulement l’application de techniques agricole pour protéger la biodiversité. Il prend également en compte la meilleure utilisation des ressources, le recyclage des produits et l’aspect social à savoir la santé des populations et l'équité dans le partage.

Les principes fondamentaux de l’agroécologie

Pour tirer le meilleur parti de l’interaction végétaux-animaux-environnement et humains, l’agroécologie se base sur certains aspects fondamentaux. Ce sont :

  • l'adaptation climatique ;
  • la biodiversité des sols ;
  • la synergie culture-élevage ;
  • la gestion de l’énergie ;
  • la rotation culturale ;
  • l'intelligence collective.

L'adaptation climatique

Lorsque la matière organique est fixée dans le sol, cela contribue à stocker les gaz à effet de serre. Selon le principe 4 pour 1.000, un accroissement de 0.4 % de la matière organique permettrait de conserver une année d’émissions de gaz à effet de serre.

La biodiversité des sols

Les organismes vivants dans la terre impactent positivement sa structure. En effet, ils favorisent la rétention de l’eau et l’enracinement des plantes. Ils préservent les cultures des maladies et des nuisibles, puis freinent l’érosion. Ils jouent aussi un rôle non négligeable dans la croissance végétale et dans le cycle des nutriments.

La synergie culture-élevage

Elle permet un recyclage efficace des ressources. Les sous-produits et les produits d’une composante de la chaîne sont utilisés comme inputs pour une autre composante. Par exemple, le fumier est utilisé comme fertilisant des cultures et les récoltes sont utilisées pour nourrir le bétail.

La gestion de l’énergie

Il s’agit d’un axe de l’agroécologie encore méconnu de nombreux acteurs. Ici, on priorise toutes les différentes sources énergétiques issues de la biomasse. Ce sont les bois combustibles, l’énergie solaire ou encore la méthanisation.

La rotation culturale

Elle prévient l'érosion et permet une augmentation du niveau du carbone et de l’azote dans le sol.

L’intelligence collective

Elle repose sur l’émergence des idées collectives. Pour induire le changement, il faut mettre en avant les projets collectifs, les interactions humaines, les partages d’expériences. L’intelligence collective prend également en compte la formation des acteurs. Elle mobilise de nouvelles parcelles de démonstrations et permet la mise en pratique de techniques innovantes.

L’importance de l’agroécologie

Contrairement à de nombreuses disciplines, l’agroécologie ne cherche pas à obtenir des avantages et des résultats à court terme. Elle vise plutôt à améliorer sur le long terme la santé et de rendre durables les systèmes agricoles. Elle supprime ainsi la dépendance des acteurs vis-à-vis des produits chimiques. Elle préserve également les ressources naturelles par une meilleure utilisation de l’eau et une meilleure rationalisation des facteurs de production. L’agroécologie centralise aussi les idées et les connaissances des professionnels et des amateurs pour en tirer des solutions qui s’adaptent aux réalités des milieux d’étude.

L'intégration de l’agroécologie à l’élevage

Lorsqu'elle est associée à l’élevage, l’agroécologie améliore la santé des animaux sans qu’ils soient sujets à des prises régulières de médicament. En effet, en lieu et place des cultures fourragères issues de l’agriculture intensive, ceux-ci sont nourris avec de l’herbe et des résidus de récoltes.

Dans un système intégré agriculture-élevage, le fumier et les mauvaises herbes sont utilisés comme des engrais. Cela permet aux producteurs d’économiser les ressources financières autrefois destinées à l’acquisition des engrais chimiques.

Cette intégration favorise la fixation naturelle de l’azote, freine son lessivage et améliore la qualité nutritionnelle de la production. En définitive, cette intégration admet un double avantage sur l’élevage et sur la production agricole.